mardi, mai 23, 2006

Au rassemblement du soutien aux intellectuels syriens

L’intervention du Professeur B. Ghalioun
Au rassemblement du soutien aux intellectuels syriens le 23 mai 06, Place de l’Institut du Monde arabe

Je tiens à remercier toutes les personnes présentes avec nous aujourd’hui à ce rassemblement.
Nous sommes réunis ici pour témoigner de notre soutien à nos frères, nos sœurs et nos amis qui mènent en Syrie un combat sans relâche pour la liberté, un combat qui est aussi le notre et celui de tous ceux qui militent pour la démocratie et la l’émancipation des peuples;
Nous sommes ici pour dénoncer l’arbitraire, l’état de non-droit qui permet au pouvoir d’arrêter des intellectuels et des militants des droits de l’homme, et de les condamner à de lourdes peines d’emprisonnement pour le seul fait d’avoir signé une déclaration appelant à des relations plus équilibrées entre deux pays voisins et frères.
Connaissant les méthodes humiliantes et dégradantes pratiquées dans les prisons syriennes, nous sommes réunis ici pour exprimer notre inquiétude pour le sort qui leur est réservé.
Nous sommes réunis pour exiger leur libération et celle de tous les prisonniers politiques.
Priver un peuple de ses intellectuels, c’est le condamner à l’asphyxie.
Priver les intellectuels de leur liberté, c’est assassiner la culture et la pensée, car il n’y a pas de pensée et de culture sans liberté. Une pensée sous tutelle est une pensée morte.
Imposer le silence aux intellectuels c’est fermer définitivement la porte du dialogue, encourager tous les extrémismes et préparer les conditions d’une nouvelle explosion.
Par ce rassemblement, nous voulons manifester notre attachement à la Syrie , à ce grand pays de culture et de civilisation.
Nous sommes ici pour défendre l’espoir.
Nos pensées vont à Michel Kilo, Anouar Bunni, Fateh Jamous, Aref Dalila, Ali Abdallah, ses fils Mohammad et Omar, Kamal Labouani, Khaled Hussein, Nidal Darouish, Mohammad Mari’, Mohamad Mahfoud, Riad Darar, suleiman Chammar, Massoud Hamid, Jihan Ali, Nazia Kajal Sophie et à tous les autres prisonniers d’opinion.

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